En France, les violences faites aux femmes sont omniprésentes : selon une étude réalisée à l’échelle européenne par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, 44% des femmes françaises affirment être victimes de violences sexuelles, physiques et / ou psychologiques depuis l’âge de 15 ans. L’impact des violences sur la santé d’une victime est souvent grave, et parfois fatal. Elles peuvent provoquer des problèmes de santé chroniques, des troubles alimentaires, des grossesses non-désirées, un état de stress post-traumatique, une dépression ou même un décès. Le parcours de soins pour une victime est souvent complexe et, par conséquent, difficile à suivre et à coordonner.
La Maison des femmes de Saint-Denis (MDF), un lieu de soins pour les femmes victimes de violences et en rupture de lien social, a pour objectif de simplifier ce parcours et de maximiser l’accès aux soins essentiels. Notre équipe pluridisciplinaire — composée de médecins généralistes, sages-femmes, gynécologues, psychologues, avocats, policiers et travailleurs sociaux (parmi d’autres professionnels) – propose un accompagnement global aux patientes. Avec un double statut d’unité hospitalière et d’association, notre structure, unique en Île-de-France, offre un suivi global, coordonné, et adapté au parcours de soin de la femme quelles que soient les violences subies (violences conjugales, sexuelles, intrafamiliales, mutilations…) à travers trois unités :
- Un centre de planification familiale
- Une unité de soins pour les femmes excisées
- Une unité de soins pour femmes victimes de violences conjugales, sexuelles et intrafamiliales
En complément des consultations individuelles proposées au sein des trois unités, la MDF anime quatre groupes de paroles (violences sexuelles, violences conjugales, excision et inceste) et cinq ateliers psychocorporels et artistiques qui offrent aux patientes la possibilité de s’exprimer, de renforcer leur confiance en soi et surtout de réintégrer les personnes en rupture de lien social.
C’est grâce au soutien généreux de la Fondation Monoprix que ces activités collectives peuvent continuer à fonctionner.